REGIME INDEMNITAIRE RECTORAT - IFSE : quelle revalorisation et pour qui ?
La circulaire de mise en œuvre du Rifseep prévoyait une revalorisation triennale de l'IFSE (indemnité de fonctions, de sujétions et d’expertise). Celle-ci a été précisé dans une note du cadrage du ministère cet été. Les taux d’augmentation suivants avaient été préconisés :
- Pour les C : 5% (+ ou 2%)
- Pour les B : 4% (+ ou – 1,5%)
- Pour les A : 3 % (+ou 1%)
La proposition émise par le rectorat a reçu 9 votes contre et aucun vote favorable.
Et pour cause ! Cette proposition était honteuse et inacceptable.
La FSU tient en effet à dénoncer l’opacité dans laquelle s’est opérée hier la revalorisation de l’IFSE. Malgré ses demandes répétées, la FSU n’a pu disposer de plusieurs données chiffrées comme l’enveloppe budgétaire allouée par le ministère – pour assurer cette revalorisation – ou la répartition des effectifs par groupe et « sous-groupe ». De même, la lettre de la DGRH de juillet 2019 actant de l’infériorité de l’IFSE de l’académie sur certains emplois en comparaison d’une moyenne nationale et sur laquelle s’appuie le secrétariat général pour justifier une augmentation des personnels en services académiques bien plus conséquente que ceux en EPLE, ne serait pas communicable !
L’absence de ces éléments n’a pas permis à la FSU d’émettre une quelconque proposition.
En l’état, le projet présenté ce jour creuse encore davantage les inégalités entre les métiers et de fait, entre les collègues. L’esprit de la note de cadrage de juillet 2019 n’est pas respecté, puisque les taux d’augmentation réels moyens ont été les suivants :
- Pour les catégories A : 7,67 % (de 2,67% à 13,68% !)
Totalement décomplexé, le secrétariat général assume pleinement cette augmentation défendant l’idée que les postes de A en services académiques se doivent d’être attractifs. Cela en dit long sur l’environnement de travail !
- Pour les catégories B : 5,53% (de 4 à 8%)
- Pour les catégories C : 5,44%
Les différences entre les taux au sein d’une même catégorie, voire d’un même groupe, se justifient pour le Rectorat par le lieu d’exercice ! Les personnels en EPLE ont été les oubliés de cette revalorisation !
Puisque l’enveloppe ministérielle ne sera pas en capacité à absorber l’intégralité de ces hausses, les personnels en EPLE seront doublement perdants : non seulement leur augmentation sera bien en deçà des plafonds proposés mais en plus, ils verront leur prime de fin d’année impactée, le reliquat aura servi à compenser ce que le ministère n’a pu anticiper. Ce point a été balayé d’un revers de main par le secrétaire général arguant que les questions budgétaires n’avaient pas à être débattues en réunion du CTA.
La FSU a de nouveau eu la démonstration que le dialogue social au rectorat de Poitiers n’était qu’une illusion. Dans les autres académies, les taux appliqués étaient compris dans la fourchette proposée par le ministère et l’ensemble des informations (enveloppe ministérielle et répartition des personnels par groupe) a bien été communiqué aux organisations syndicales. C’est donc en toute opacité et avec un mépris affiché pour ses instances que le rectorat hier s’est contenté d’une malheureuse voix d’abstention pour considérer son projet validé.
La FSU a redit qu’elle était bien évidemment favorable à une augmentation mais que celle-ci se devait d’être juste pour tous les personnels.
La FSU est indignée par ces méthodes iniques et irrespectueuses. La FSU se bat pour faire entendre plus de justice sociale et défend plus que jamais l’égalité de traitement des personnels !