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Le syndicalisme ne s'use que si l'on ne s'en sert pas !

 

Pour une réelle revalorisation du point d’indice !

La revalorisation du régime indemnitaire s'ouvre dans un contexte qui remet sur le devant de l'actualité le scandale permanent que représente la faiblesse des rémunérations perçues par les personnels ATSS en général (ou BIATSS dans le sup) et par les personnels de catégorie C et B en particulier.

En effet, le relèvement réglementaire du SMIC au 1er octobre prochain montre bien que nos salaires sont scandaleusement trop faibles ; ils émargent dans les eaux du SMIC, ils sont véritablement "smicardisés" puisque chaque augmentation du salaire minimum légal vient percuter le bas de nos grilles de rémunérations ; ce qui a conduit la ministre de la fonction publique à annoncer en juillet dernier que des mesures seraient prises pour qu'aucun agent public ne soit payé en dessous de ce minimum légal à compter du 1er octobre ! Et c'est encore heureux !

Nous pensons qu’en plus de leur concours quotidien à la mise en œuvre des missions d'enseignement, nos personnels ont largement su tenir la barre dans la crise sanitaire que nous traversons, dans les services comme dans les établissements, pour assurer, au quotidien, la continuité administrative, de recherche ou d'enseignement. Il serait enfin temps de leur reconnaître cela, bien au-delà des messages ministériels de remerciements ou de félicitations, par de vraies mesures de revalorisation, significatives et ambitieuses, pour tout le monde et dès 2021.

Pour toutes ces raisons, le SNASUB-FSU revendique de fortes mesures salariales, sur le plan indiciaire, tel que, notamment : un salaire minimum fixé en pied de grilles à 1.750 euros nets rattrapant ainsi le pouvoir d'achat perdu depuis des années : pour atteindre ce minimum, il faut d'urgence dégeler et revaloriser la valeur du point d'indice, il faut aussi d'urgence reconstruire les grilles indiciaires des corps nous concernant.

En ce qui concerne la question indemnitaire qui nous occupe aujourd'hui, compte tenu là encore de l'urgence à augmenter les rémunérations, le SNASUB-FSU n’est pas d'accord avec la politique de demi mesures du ministère, désaccord que nous avons formulé par notre refus de signer le relevé de décision concernant la requalification de la filière administrative.

Pour le SNASUB-FSU, le compte n’y est pas !  En savoir plus…


Pour nous, dès 2021, il faut que la revalorisation indemnitaire sur laquelle le ministère a largement communiqué, concerne l’ensemble des personnels ! Que personne ne soit oublié puisque le ministre nous a précisé qu'il avait fait un effort important, dans le cadre du Grenelle de l'éducation, pour revaloriser l'ensemble des filières professionnelles, pas uniquement celles qui concernent les personnels enseignants.

 

Au niveau académique : une revalorisation de l’IFSE, certes, mais insuffisante !

C'est pourquoi, le SNASUB-FSU revendiquait, dès cette année, un plan ambitieux de convergence indemnitaire par l'alignement par le haut sur de montants revalorisés au 1er janvier 2021, qui aurait permis à l’ensemble des collègues de connaître une augmentation significative de leur IFSE en 2021.

Pour l’académie de Poitiers, la revalorisation a été présentée au comité technique académique du 14 octobre 21.

Nous y avons revendiqué une convergence :

- entre les filières (AENES et ITRF)
- au sein de la région académique pour l'ensemble des corps, groupes, grades concernés
- pour les métiers exercés en EPLE et en services académiques (BOP 214/141)
- pour les personnels logés/non logés La FSU a redit l’importance de la revalorisation du point d’indice et le danger d’un régime indemnitaire qui divise les personnels.

Le SNASUB-FSU avait à cœur d’effacer les choix iniques qui avaient été faits en 2020, lors de la revalorisation de l’IFSE au rectorat de Poitiers. Sourd à toutes nos revendications, le rectorat avait alors choisi d’accentuer l’écart entre les catégories A et les catégories C. La revalorisation avait largement favorisé les catégories A contrairement aux directives nationales. Il avait par ailleurs, été créé un régime à deux vitesses pour les personnels en services académiques et pour ceux en EPLE. Ce décrochage pour les personnels en EPLE avait été vécu comme un déclassement, encore plus violent pour les personnels logés. Le SNASUB-FSU s’était indigné que les personnels logés se voyaient supprimer une partie de l’IFSE au prétexte qu’ils étaient logés. Certain-es agent-es percevaient juqu’à 55% uniquement de l’IFSE des agents logés pour des missions similaires.

 

A l’issue du CTA du 14 octobre 2021, le SNASUB-FSU reste sur sa faim même s’il note quelques avancées :

- une convergence progressive au sein de la région académique puisqu’il nous a été confirmé, au vu des chiffres que ce travail était en cours

- la réduction des écarts entre les personnels des services académiques et ceux des EPLE. Le SNASUB-FSU a obtenu que les montants soient lissés pour les catégories C et une partie des catégories B, mais continue de dénoncer les écarts qui demeurent pour les catégories A et B restantes d’autant que les 15% de minoration qui s’appliquent aux personnels logés accentuent l’écart (voir ci-dessous).

- la réduction des écarts pour les personnels logés : le ministère avait fixé à  15% l’écart entre les personnels logés et non logés. Le SNASUB-FSU continue de demander le lissage total : les responsabilités et les fonctions étant les mêmes, le logement pour nécessité de service ne relève pas du choix de l’agent-e

- la revalorisation pour tous les personnels mais regrette qu’elle soit insuffisante pour les catégories B et C qui avaient été malmenées lors de la précédente revalorisation en 2020.

Il s’étonne toujours pour exemple qu’un AENESR perçoive une IFSE de 1763 € (non logé) quand un ADJAENES 1er groupe perçoit une IFSE de 250 € (non logé). Ce différentiel de 1500 € est supérieur au salaire d’un personnel de catégorie C aujourd’hui !

Le SNASUB-FSU s’étonne que les AENESR aient encore enregistré une augmentation de leurs primes puisque les catégories A avaient été largement bénéficiaires de la précédente revalorisation en 2020. On observe notamment une augmentation de 6,5% pour l’IFSE des secrétaires généraux-ales adjoint-es ! Cette progression n’est pas décente au vu du retard qui avait été pris pour les catégories B et C.

Enfin, le SNASUB-FSU a demandé à ce que la cartographie des emplois puisse être remise à plat pour une parfaite transparence dans la répartition entre les groupes.

Un groupe de travail doit se tenir le 19 octobre pour le réexamen de l’IFSE des ITRF. Le SNASUB-FSU demande la convergence des montants, malgré l’annonce de la DGRH de ne pas avoir les moyens budgétaires. Cela ne peut s’entendre !

 

RETROUVEZ  LES MONTANTS IFSE DE L’ACADEMIE DE POITIERS

Retrouvez les montants de l'IFSE votés le 14 janvier 21

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