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Adjoint.es gestionnaires : COURRIER AU 1er MINISTRE
Courrier de la FSU et du SNASUB-FSU au Premier ministre
De Benoît Teste, Secrétaire Général de la FSU, et Bruno Lévéder, Secrétaire Général du SNASUB-FSU, à Monsieur Jean Castex, Premier Ministre, le 5 mai 2021 (extraits) :
Monsieur le Premier Ministre,
Votre gouvernement porte aujourd’hui un avant-projet de loi relatif à la différenciation, la décentralisation, la déconcentration et à diverses mesures de simplification de l’action publique locale qui (...) prévoit d’engager dans son article 32 une expérimentation qui conférerait aux collectivités territoriales un « pouvoir d’instruction » sur les adjoint-es-gestionnaires des établissements publics locaux d’enseignement (EPLE).
(...) Il n’est pas raisonnable de prendre le risque de placer nos collègues adjoint-es gestionnaires dans une situation d’injonction paradoxale permanente.
(...) L’encadrement administratif de l’EPLE est un rouage nécessaire et indispensable à la mise en œuvre de la politique de l’Éducation nationale et du service public d’éducation. Par ailleurs, l’adjoint-e gestionnaire est l’adjoint-e du chef d’établissement qui reste l’ordonnateur de l’EPLE. Comment imaginer que ce collaborateur direct du responsable de l’EPLE puisse se voir mis en devoir d’exécuter des instructions qui pourraient être contradictoires avec celles de son supérieur hiérarchique direct ?
(...) Pour la FSU, il serait fort dommageable pour la mise en œuvre quotidienne de l’acte éducatif de bousculer encore le fonctionnement de l’établissement scolaire en menaçant ainsi la cohésion de l’équipe éducative et la cohérence de son intervention.
(...) Si l'EPLE est l’objet de bien des convoitises compte tenu des masses financières (restauration, contrats, manuels scolaires, numérique...) qu’il est amené à gérer, il est également un enjeu essentiel pour la réussite de la politique de l’État en matière d’éducation et d’intégration.
(...) La FSU et le SNASUB-FSU vous demandent en conséquence, Monsieur le Premier Ministre, de bien vouloir abandonner cet article 32 et le pouvoir d’instruction qu’il disposerait.